ariège

J'ai voulu mettre dans cette toile toute la lumière et toutes les ombres de l'Ariège, ma terre d'accueil, ma terre d'exil, mon refuge, ma terre d'amour et de douceurs. J'y vois pourtant la violence animale et humaine, la blessure des femmes, des truites et des saumons, et le long hurlement de l'ourse dont l'enfant a été tué. J'y vois aussi la tranquillité du merens dont la robe a la couleur de la mort et qui pourtant respire et diffuse la paix. Là est sa maison... pourtant, déjà, l'homme regarde ailleurs.

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( acrylique sur toile - 2006 - Collection privée )

tours de rôles

Parfois, quand on a tout essayé, la dissuasion, la conviction, la séduction, on se dit qu'il n'y a plus d'autre issue que la violence. Alors on déploie ses griffes et on montre les dents. Puis on tente de se frayer un chemin en évitant les dangereuses tentacules du temps, qui font tout ce qu'elles peuvent pour vous empêcher de fuir.

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( acrylique sur toile - 2005 - Collection privée )

De l'ours

La polémique faisant rage

j'ai pensé que l'ours décrié

au lieu de choisir la fuite

décidait de se révolter

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(acrylique sur toile - 2004 - collection particulière)

Les fuyards

Les fuyards prennent la poudre d'escampette par n'importe quelle voie, par n'importe quel moyen, par n'importe quel membre de leur corps. Ils sont en mouvement, en déplacement, en agitation, en fébrilité. Le seul point commun qui les unisse ? Le regard. J'ai compris cela il y a longtemps. Tout ou presque est dans le regard. C'est dans le regard d'ailleurs qu'on reconnait la mort. Sans lui, elle ne serait que du sommeil...
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( acrylique sur toile - 2007 - Collection privée )